RÉGNIÉ-DURETTE CONCOURS
Le morgon 2017 de Franck Chavy
élu meilleur gamay du monde 2019
Samedi 12 janvier avait lieu, à Lyon,
le Concours international du gamay.
Le morgon 2017 de Franck Chavy a
été désigné meilleur gamay du
monde 2019, parmi plus de 700
échantillons. Rencontre avec le
lauréat.
«  C’est une banalité ce que je vais
dire, mais ça fait super
plaisir !  »
Ainsi parle Franck Chavy,
viticulteur à Régnié-Durette. Il vient
de remporter un prix de
taille  : son
morgon 2017 a été désigné meilleur
gamay du monde 2019.
«  Une manière de voir si l’on fait
bien son
travail  »
C’est au cours de la 9 eédition du
Concours international du gamay, ce
samedi,
qu’il a décroché la palme  :
160 dégustateurs l’ont
choisi, parmi
plus de
700 échantillons. «  Les
concours ou l’inscription dans un
guide, poursuit Franck Chavy,
c’est
une manière de voir si l’on fait bien
son travail. Et
l’intérêt, c’est d’y être
de manière récurrente. » Dans son
caveau, de nombreuses médailles
sont affichées. Celle du meilleur
gamay du monde est une première.
Toutefois, le viticulteur
tempère  :
«  Avoir
une médaille, c’est bien.
Mais pour moi,
l’essentiel, c’est que
les gens se fassent plaisir.
L’émotion
qu’on
procure vaut toutes les
récompenses. »
Morgon, régnié, brouilly, blancs
Après un BTS à Beaune, Franck
Chavy récolte pour la première fois
en 1991. Il exploite
aujourd’hui
dix hectares et produit du régnié, du
morgon et du brouilly,
«  avec une
première récolte de blanc en
fût  ».
Le Durégnaton est passionné par
toutes les facettes de son métier.
À
commencer par le gamay. «  Avec ce
cépage, nous produisons un vin
fruité, rond, tout en gardant un côté
frais et gouleyant.
C’est un vin
facile à boire, avec beaucoup de
potentiel. La spécificité que nous
donnons au gamay, ici,
c’est le
terroir. » Et
d’ajouter  : «  Quand on
veut faire quelque chose, il faut
connaître les principes
fondamentaux et à partir de là, on
peut jouer sur les détails. »
C’est son
cas,
dit-il  : de la date de récolte à
l’élevage, en passant par la
vinification, chaque étape doit être
réfléchie,
«  tous les détails
comptent  ».
C’est
guidé par une quête du «  vin
idéal  » qu’il
a imaginé son morgon
2017 lauréat. Une longue macération
(vingt jours), l’utilisation de fûts de
chêne (du tonnelier Chassin),
«  respectueux du vin  », et
l’assemblage de trois volumes. «  En
fonction du volume (du fût), le vin
réagit et évolue différemment. Cela
amène de la complexité,
c’est ça qui
est intéressant, assure-t-il. Dans ma
gamme,
j’ai des vins qui ont tous un
intérêt particulier. Tous sont
“vin
idéal”
à un moment donné, mais
toujours perfectible. »
En recherche constante de
nouveauté, Franck Chavy
s’est lancé
dans la production de blancs,
«  prévus pour le printemps  ». Autre
expérience, il a produit un régnié
sans sulfite ajouté.
«  Je vends à peu
près
35 000 bouteilles à des
particuliers et aucun ne
m’avait
demandé d’en faire. Je l’ai fait sur
une cuvée de régnié, et ça
cartonne !
Dans une bouteille, on trouve quatre
versions
d’un même vin  : d’abord le
fruit noir, puis le fruit rouge, plus
rond, puis la fraise, encore plus
rond, et enfin les épices. Faire sans
soufre,
c’est un défi technique. » Un
défi
qu’il compte poursuivre, car,
conclut-il,
«  je n’aime pas être
enfermé et
j’aime ne jamais faire la
même
chose  ».
PAYS :France
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PERIODICITE :Quotidien
RUBRIQUE :Belleville-région
DIFFUSION :192749
14 janvier 2019 – Edition Villefranche et Beaujolais Cliquez ici pour voir la page source de l’article